La glycosurie de grossesse toucherait près de 8 % des femmes enceintes. Il s’agit d’une présence de glucose dans les urines, qui fait l'objet d'une attention particulière pendant la grossesse. En effet, durant cette période, certaines femmes peuvent être sujettes au diabète gestationnel, qui peut induire des risques pour la santé du bébé et de la future maman. Dans ce guide, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la glycosurie de la femme enceinte !

Quels sont les symptômes du diabète de grossesse ?

Les symptômes de grossesse liés au diabète peuvent être subtils et ne sont pas toujours évidents, car ils peuvent se confondre avec des sensations communes à la grossesse. Toutefois, certains signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille :

  • Soif excessive : un besoin accru de boire des liquides, bien au-delà de ce qui est considéré comme normal pendant la grossesse.
  • Mictions fréquentes : un besoin d'uriner plus souvent qu'à l'habitude, qui peut être lié à l'augmentation de la soif et de la consommation de liquides.
  • Fatigue : bien que la grossesse puisse naturellement entraîner une sensation de fatigue, le diabète gestationnel peut l'accentuer et s’accompagner de maux de tête de grossesse.
  • Vision trouble : des changements soudains dans la vision peuvent survenir.
  • Infections fréquentes : si vous observez une susceptibilité accrue aux infections, notamment des voies urinaires, de la peau ou du vagin.

Il est important de souligner que beaucoup de femmes avec du diabète gestationnel ne présentent aucun symptôme évident. C'est pourquoi le dépistage systématique est crucial pour détecter cette condition, même en l'absence de symptômes manifestes.

Quelles sont les femmes les plus à risque d’avoir une glycosurie de grossesse ?

Le diabète gestationnel peut être influencé par plusieurs éléments :

  • L'âge de la mère : le risque de développer un diabète gestationnel s'accroît avec l'âge, particulièrement après 35 ans, où la prévalence monte à 14,2 %.
  • Un indice de masse corporelle (IMC) élevé : les femmes en surpoids ou obèses présentent un risque plus élevé de diabète gestationnel.
  • Des antécédents familiaux de diabète de type 2 : un héritage génétique peut augmenter le risque.

Une histoire personnelle de diabète gestationnel : celles ayant déjà expérimenté cette condition durant une grossesse antérieure ont environ 50 % de chances de le rencontrer à nouveau lors de grossesses ultérieures.

Glycosurie enceinte : quels sont les risques ?

Généralement identifié vers la fin du deuxième trimestre ou au cours du troisième trimestre de la grossesse, le diabète gestationnel peut poser plusieurs risques pour le bébé, notamment :

  • une macrosomie, le bébé peut naître avec un poids et une taille supérieurs à la normale ;
  • un surplus de liquide amniotique, ce qui peut être risqué à la fois pour la mère et le bébé ;
  • une hypoglycémie chez le nouveau-né ;
  • un risque accru d'obésité ou de diabète de type 2 plus tard dans la vie de l'enfant ;
  • des problèmes respiratoires dus à une production excessive d'insuline par le fœtus ;
  • des malformations au niveau du système nerveux ou cardiaque dans les situations les plus graves.

Pour la mère, la glycosurie de grossesse peut également entraîner une hypertension pendant la grossesse ou une prééclampsie, des conditions qui peuvent rendre nécessaire la planification d'un accouchement d'urgence. Les risques sont d’ailleurs accentués en cas de grossesse gémellaire.

Tous nos conseils pour prévenir la glycosurie de grossesse

Bien que divers facteurs puissent entraîner une augmentation du glucose sanguin chez la femme enceinte (indépendamment de la qualité de son régime alimentaire), il est conseillé d'adopter une alimentation saine et équilibrée avec le soutien d'un professionnel de santé. Pour les femmes diagnostiquées avec un diabète gestationnel, il est recommandé de suivre les recommandations suivantes : 

  • Limiter le grignotage : mangez 3 repas équilibrés par jour, espacés régulièrement, et avec 2 à 3 collations saines pour éviter de grignoter. 
  • Éviter les aliments transformés : il est aussi conseillé d'éviter les aliments riches en sucres simples et en graisses saturées, comme les sodas, les confiseries et les pâtisseries. Adopter ces habitudes alimentaires permet de mieux comprendre la composition des aliments et d'organiser ses repas en conséquence. 
  • Pratiquer une activité physique modérée : vous pouvez faire du sport pendant la grossesse, à condition d’ajuster votre activité physique et de demander l’aval d’un professionnel de santé en amont (pour vérifier qu’il n’y a pas de contre-indications médicales).